Dans le cadre de mon cursus universitaire, j’ai été amenée à rédiger et publier différents travaux (stage, notices de dictionnaire). Vous y trouverez une sélection d’extraits sur des thématiques diversifiés à travers différents projets. Bonne lecture !
« Le Morbus democraticus, théorisé sous ce nom par un médecin et sociologue socialiste belge, Agathon de Potter (1827-1906), dans son ouvrage paru en 1884-1885, La Peste démocratique : morbus democraticus : contribution à l’étude des maladies mentales, désigne une forme de folie politique au cours du XIXe siècle. Cette définition peut paraître étrange, mais il ne faut pas oublier que le XIXe siècle représente un tournant dans la représentation des formes de folie.
[…] Dans cette manière de penser la folie, le politique est considéré comme un élément potentiel de la folie au même titre que d’autres types de comportements (vol, incendie, etc.). Un diagnostic émerge, appelé alors « monomanie politique », puis « névrose révolutionnaire » (la définition est du docteur Cabanès), pour terminer par être qualifié de « paranoïa réformatrice ». »
Julie Chevallier, « Morbus Democraticus » dans Hervé Guillemain (dir.), DicoPolHiS, Le Mans Université, 2020

« Considéré comme l’un des lieux porteurs du programme d’euthanasie du IIIe Reich, le Spiegelgrund est un espace reflétant l’influence du nazisme sur la pédopsychiatrie.
Mise en vigueur dès 1933 à l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la politique de santé s’organise dans le cadre de l’eugénisme et se définit au centre du programme de stérilisation de la population et plus tard, autour du concept de « politique d’euthanasie ». Ce programme concerne principalement les enfants, même si les adultes sont aussi touchés. C’est dans cette logique de Volk allemand, soit la constitution d’un peuple de personnes « parfaites » n’ayant de déficience que ce soit physique, mentale, sociale ou encore héréditaire, ainsi que de Gëmut (théorisé et défini comme les interactions sociales de l’individu dans une communauté) que ce dispositif se fonde, utilisant comme principaux lieux les centres psychiatriques comme le Spiegelgrund. »
Julie Chevallier, « Spiegelgrund » dans Hervé Guillemain (dir.), DicoPolHiS, Le Mans Université, 2022
