Mon rôle en tant que monitrice étudiante à la Bibliothèque Universitaire du Mans me permet depuis bientôt deux ans d’user de mon esprit et de mon imagination reliés à mon vécu et ma formation afin de penser, repenser les façons de concevoir et d’utiliser les usages et services des bibliothèques et des archives en général.
De par les sujets de recherches que j’ai entrepris et qui continuent toujours actuellement, j’ai été amenée à me déplacer dans de nombreux services d’archives et de bibliothèques : la Médiathèque Louis Aragon (bibliothèque municipale du Mans) et sa salle Patrimoine, les Archives Départementales de la Sarthe, les Archives Municipales du Mans, les Archives Nationales, la Bibliothèque Nationale de France ou encore la Bibliothèque Universitaire du Mans.




Mes stages ainsi que les multiples rencontres auprès des professionnels m’ont permis de réfléchir et de reconsidérer ces services qui sont en voie de développement par l’insertion du numérique de plus en plus présent. Support plus pérenne, le numérique est un avantage comme un inconvénient dans cet univers du papier. Les nostalgiques de ce temps seront jusqu’à s’opposer à ce développement, tandis que les archivistes et bibliothécaires y voient de plus en plus un moyen de transmission plus facile d’accès et plus ouvert au public.
Au lieu de se déplacer, les individus n’auront qu’à se connecter à une base de données afin d’avoir ce qu’ils recherchaient. Cela pose toutefois la question du futur du métier des archives et surtout des bibliothèques. Car, ce qui importe le plus dans ces métiers est l’apport du social, le contact avec et entre les individus. Toutefois, l’insertion du numérique reste déterminant dans les usages actuels et futurs. Il ne faut pas oublier que le papier reste avant tout un support dégradable dans le temps, qui n’est pas voué à durer.
Il est juste de trouver un milieu, un équilibre entre ces services qui restent ancrés dans les usages et quotidiens des individus, et les nouveaux. En fin de compte, il ne faut pas penser ni voir le numérique comme le remplacement du papier, des livres, des archives papiers, mais plutôt comme une transition, un support pérenne dans le temps.

Mon travail au sein de la Bibliothèque Universitaire ne se limite pas qu’à la gestion des espaces, du public et de l’équipe des moniteurs. En effet, je me mêle à la politique de communication des événements, des enquêtes et particulièrement aux suggestions des espaces, des collections et autres y mêlant mes besoins en tant qu’usagère ainsi que mon emploi. Ce double regard me permet de développer de nouvelles réflexions sur les usages des services et plus globalement l’offre que propose ces différents organismes et institutions.
N’œuvrant pas spécifiquement à cette tâche par les multiples autres missions, ces réflexions ne sont que des bribes, mais permettent toutefois d’orienter ceux qui y travaillent et de développer mon esprit à ces réflexions entre papier/numérique, et alors de ne pas être fermé à ces orientations qui deviennent primordiales pour chaque service (patrimoine, livre, audiovisuel).